Comprendre la fiscalité des Plans Épargne Retraite (PER) pour optimiser votre épargne

Le Plan Épargne Retraite (PER) représente une solution d'épargne moderne, mise en place par la loi Pacte en 2019. Cette formule d'épargne offre des possibilités avantageuses pour préparer sa retraite tout en bénéficiant d'une réduction d'impôts significative.

Les avantages fiscaux du PER pendant la phase d'épargne

La loi Pacte a simplifié les mécanismes d'épargne retraite en créant trois versions du PER : individuel, collectif et obligatoire. Ces dispositifs permettent aux épargnants de se constituer un capital dans des conditions favorables.

Les règles de déductibilité des versements du revenu imposable

Les versements effectués dans le cadre de la fiscalité des Plans Epargne Retraite (PER) peuvent être déduits du revenu imposable. Cette caractéristique permet une réduction immédiate de l'imposition, variant selon la tranche marginale d'imposition du contribuable. Pour un versement de 5 000€, l'économie d'impôt peut atteindre 2 050€.

Les plafonds de déduction et leur calcul selon votre situation

Pour les salariés, le plafond de déduction s'élève à 10% du revenu net imposable, avec un maximum de 35 193€ en 2024. Les travailleurs non-salariés bénéficient d'un plafond particulièrement avantageux, pouvant atteindre 85 780€ en 2024, représentant 10% des bénéfices imposables.

La fiscalité du PER au moment du déblocage des fonds

Le Plan d'Épargne Retraite offre différentes modalités de sortie lors du déblocage des fonds à la retraite. La loi Pacte de 2019 a simplifié la fiscalité applicable, permettant aux épargnants d'adapter leur stratégie selon leur situation personnelle. Les conditions de déblocage et la fiscalité associée varient selon les choix effectués.

Les options de sortie : rente ou capital

Le PER propose deux modalités principales de déblocage à la retraite. La première option est la rente viagère, versée périodiquement jusqu'au décès. La seconde option permet une sortie en capital, soit en totalité, soit de manière fractionnée. Cette souplesse constitue une évolution majeure par rapport aux anciens dispositifs d'épargne retraite. Une combinaison des deux options reste possible, permettant d'obtenir une partie en capital et l'autre en rente.

L'imposition des sommes retirées selon le mode de sortie choisi

L'imposition diffère selon le mode de sortie sélectionné. Pour la sortie en capital, les versements volontaires sont soumis à l'impôt sur le revenu, tandis que les plus-values subissent les prélèvements sociaux de 17,2%. La rente viagère est partiellement imposable à l'impôt sur le revenu, selon un barème qui tient compte de l'âge du bénéficiaire. Les versements issus de l'épargne salariale bénéficient d'une exonération d'impôt sur le revenu, seules les plus-values sont taxées. Pour optimiser la fiscalité, une réflexion sur le niveau d'imposition à la retraite s'avère nécessaire.

La transmission du PER et ses implications fiscales

La planification de la transmission du Plan d'Épargne Retraite nécessite une compréhension des dispositifs fiscaux et successoraux. Le PER intègre des mécanismes spécifiques de transmission du capital, similaires à l'assurance vie, offrant des avantages pour la protection des proches.

Les règles de succession applicables au PER

Le Plan d'Épargne Retraite suit une logique particulière en matière successorale. En cas de décès avant 70 ans, les bénéficiaires profitent d'un abattement de 152 500 euros sur les sommes versées. Cette disposition permet une transmission avantageuse du patrimoine. Le capital du PER ne fait pas partie de la succession classique, il est directement transmis aux bénéficiaires désignés dans le contrat, selon les mêmes principes que l'assurance vie.

La fiscalité pour les bénéficiaires désignés

La fiscalité appliquée aux bénéficiaires varie selon l'âge du détenteur au moment du décès. Pour un décès survenant après 70 ans, la part dépassant 30 500 euros entre dans le calcul des droits de succession. Les versements effectués avant les 70 ans du souscripteur bénéficient d'un cadre fiscal avantageux. Les bénéficiaires peuvent recevoir jusqu'à 152 500 euros sans payer de droits de succession, au-delà, un prélèvement de 20% s'applique sur la fraction inférieure à 700 000 euros.